Hola todos,
Cela fait tout juste une semaine que le dernier message a été publié sur ce blog. Cela fait également une semaine que notre objectif a été atteint. Alors que s'est il passé depuis une semaine?
Roulements de tambour...
Et voilà les réponses...
Après avoir radicalement changé de cap et réglé la barre plein nord, nous avons atteint la ville de Rio Gallegos dès mardi dernier. Ce fut tout de même une journée chargée. En effet il nous a fallu retraverser toute la terre de feu, reprendre une piste cassante de 120km déjà cassante à l'aller, reprendre le ferry, passer deux frontières et donc 4 douanes et rouler au total 600km pour arriver sous la pluie dans la soirée australe de Rio Gallegos. Le voyage de retour commence donc fort!
Sinon, il n'y a pas grand chose à signaler sur cette étape si ce n'est qu'elle en annonce une série assez similaire pour les jours à venir.
Mercredi, pas de frontière ni de passage de détroit de Magellan au programme. Nous nous permettons donc d'avaler 700km d'une traite ou presque. Nous avons tout de même le temps de nous arrêter dans une réserve accueillant des pingouins et de marcher 6km pour avoir le plaisir de nous retrouver au milieu de milliers de ces oiseaux au bord de l'océan Atlantique.
C'est une image très sympathique que tous ces pingouins qui batifolent tranquillement sans prendre ombrage de notre présence parmi eux.
Nous finissons par nous arrêter dans une ville sans aucun charme et qui ne se trouve perdue au milieu de nulle part que parce que du pétrole l'entoure. Pour tout vous dire, je ne me rappelle même plus le nom de cet endroit... Le seul souvenir qui me revient de notre nuit passée en ce lieu est la selle de la moto qui a servi de défouloir à un chat de gouttière pendant la nuit. On a maintenant une moto au style résolument grunge!
Jeudi, c'est la journée qui nous mène à notre étape clé dans notre remontée. En effet, nous avions depuis les préparatifs entouré d'un cercle rouge l'endroit dans lequel nous nous arrêtons ce soir.
La péninsule Valdez. Un lieu à la faune marine extrêmement riche qui accueille baleines, orques, pingouins, lions de mer, éléphants de mer et autres monstres marins.
Le lieu est assez touristique et nous décidons, une fois n'est pas coutume, de planter la tente au camping du coin. Nous y trouvons un petit espace à notre convenance à l'abri du vent qui ne nous quitte plus depuis un moment.
Les baleines ne sont plus de la partie depuis le mois de décembre, nous les avons donc ratées de peu, mais nous nous consolerons le lendemain avec les autres espèces présentes.
Vendredi, toute la petite troupe se réveille doucement après une nuit ponctuée par les bruits de moteur des fans argentins de tuning et par les grondements de l'orage qui a menacé une partie de la nuit.
Pas de quoi entamer notre moral, surtout en vue du programme qui nous attend aujourd'hui.
Voilà la liste des réjouissances :
- lions de mer
- éléphants de mer
- phoques
- Orques (bon, on en a pas vu, les conditions météo n'étaient pas réunies à priori)
- Pingouins
- une sorte de fennec local
- émeus
- tatous
Le prix de la bestiole la plus impressionnante revient au lion de mer mâle et son espèce de rugissement qui lui doit très certainement son appellation. Le tatou repart avec le trophée de la meilleure esquive de paparazzi (moi et mon appareil en réalité). Vous verrez, je n'ai pu avoir que son arrière train. Enfin je donnerai une mention spéciale au petit fennec malicieux qui nous a tourné autour tout au long de notre pause déjeuner dans l'espoir de récupérer quelques restes.
Une journée somme toute très sympathique qui s'est terminée par une petite bouffe dans un restaurant à la décoration "seventies" très bariolée et à l'ambiance vraiment agréable. C'est lors de notre retour à la tente que, cette fois, nous prenons bel et bien conscience de la fin imminente de notre périple. Il nous reste à ce moment là environ 1500km avant Buenos Aires.
Samedi, je vais vous la faire courte, on a traversé du néant sur 750km. La pampa porte bien son nom... Rien, que dalle, peanuts, oualou...
Dimanche, même distance au programme et heureusement le paysage commence à changer un peu. Nous traversons des immenses pâturages ou paissent paisiblement vaches, chevaux et moutons. C'est nettement moins monotone que les milliers de buissons tous identiques de la veille.
Nous entrons dans la soirée dans Buenos Aires. Nous sommes bien cette fois à la conclusion de ce périple sud américain. La capitale argentine va se laisser découvrir lors des prochains jours et les véhicules vont bientôt finir en boîte pour une nouvelle traversée océanique. C'est dans une ambiance de "clap de fin" que nous arrivons à notre hôtel devant lequel est d'ailleurs en train de se tourner un film.
Aujourd'hui lundi, nous avons rencontré la personne en charge notre container retour. Ce n'est pas la même ambiance qu'à Lima. Tout à l'air plus professionnel et plus carré. Nous saurons demain si c'est véritablement le cas puisque nous allons passer la journée à empaqueter les engins. Alors si le plan se déroule sans accroc, dès mardi soir, le doux tango Argentin raisonnera tranquillement dans nos oreilles pour finir en beauté cette aventure.
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Nouveau passage du détroit de Magellan |
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Petite collation avant de prendre le bac |
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Je vous assure monsieur l'agent, je suis sincèrement désolé d'avoir manqué ce si
joli panneau m'interdisant de faire demi-tour à ce carrefour!
traduction espagnole sur le moment : NO COMPRENDO!!! |
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Les vigognes |
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Les pingouins se jettent à l'eau |
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Une sacrée colonie |
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Attention, traversée de vigoogne |
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Le camping sur la péninsule Valdez |
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Les lions de mer, il faut y ajouter le bruit et l'odeur |
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Chaque mâle défend ses femelles |
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Enfin des émeus que j'arrive à prendre en photo, c'est que ça court vite ces bestioles |
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Le petit fennec chapardeur |
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Le fameux arrière train de tatou |